mardi 30 mars 2010

Alice au pays des merveilles: la critique!

Il est fort à parier que les fans de la première heure du duo Depp / Burton (ahhhhh Edward aux mains d'argent) vont tomber à bras raccourci sur cette septième collaboration (et la quatrième d'affilée) entre les deux hommes. Il est évident que le couple s'essouffle méchamment entre un Johnny qui en fait des tonnes et un Tim qui maquille tout cela (figures et décors) de plus en plus outrageusement comme s'il voulait atténuer justement le jeu de son poulain qu'il ne semble plus tenir. Et pourtant même ici il subsiste des fulgurances, des zones et des espaces-temps de sobriété dont le crédit en revient surtout à Mia Wasikowska (magnifique inspiration de l'avoir choisi), la Alice du titre qui arrive à adoucir, de par sa prestation toute en retenue, l'exubérance parfois intenable (voulue c'est une évidence) du chapelier fou.

Heureusement d'ailleurs que le film de Burton suit sans discontinuer les périples de sa jeune héroïne, adaptant en cela librement deux livres de Lewis Carroll, Alice au pays des merveilles et De l'autre côté du miroir, ce qui lui permet de reléguer quasiment le personnage de Johnny Depp au second plan. Ce qui compte en fait c'est d'arriver à donner une cohérence à ces deux livres/histoires qui n'en demandaient pas tant. Il s'agit en effet ici du second écueil majeur d'un film qui pour le coup est certainement moins « couillu » que l'animation produite dans les années 50 par Disney. La faute surtout à une fin amenée d'une façon tellement plate, évidente et sans convictions que cela à en devient gênant. Un Paradoxe typiquement burtonien pour un homme qui s'est fait « jeté » de chez Disney en 1984 pour son côté « non corporate ».


Reste que le génie visuel de Burton est intact (à défaut d'être innovant ou surprenant). La palette chromatique est extraordinaire et prouve à quel point il a digéré le passage au tout numérique beaucoup mieux que la plupart des cinéastes de sa génération. On appréciera aussi la façon dont Burton appréhende son bestiaire fait de personnages de chair et de sang tous transformés en icônes digitales boursouflées (La Reine Rouge jouée par Helena Bonham Carter aussi irritante qu'attachante), dédoublées (Matt Lucas jouant à la fois Tweedledee et Tweedledum), purifiées (la belle Anne Hathaway en reine Blanche) ... Le tout donne le vertige mais aussi une sensation d'unité dans l'action et les envies propres du bonhomme à rattacher le tout à ses propres obsessions visuelles récurrentes depuis Pee Wee Big Adventure.


On regrettera toutefois le passage en 3D (au plaquage serait-on plus tenté de préciser) alors que le film a été pensé en 2D. Cela ne lui apporte rien. Pire il fait reculer le procédé de quelques années quand la chose n'était là que pour en mettre plein la vue façon Destination finale 4...


Si Alice au pays des merveilles semblait sur le papier parfaitement coller à l'univers burtonien, il est malheureusement patent que le passage à l'acte manque de souffle et d'inspirations nouvelles. On ne peut évidemment pas accuser Burton d'être en roue libre tant on sait que cette adaptation lui tenait à cœur. Et c'est d'ailleurs bien grâce à cette énergie communicative que le film se sauve in extremis du marasme poli. Peut-être sous la caméra d'un jeune premier aurait-on crié au génie ou tu du moins à la révélation de l'année. Avec Burton forcément on est plus exigeant !

lundi 29 mars 2010

Box-office USA du 26 au 28 mars 2010

Dragons prend la tête du box-office américain même si le démarrage n'est pas tonitruant.

1. Dragons (Nouv.) (4 055 salles) : 43 300 000 $ (43 300 000 $)
2. Alice au Pays des Merveilles (sem 4) (3 384 salles) : 17 300 000 $ (-49%) (293 100 000 $)
3. Hot Tub Time Machine (Nouv.) (2 754 salles) : 13 650 000 $ (13 650 000 $)
4. The Bounty Hunter, le chasseur de primes (sem 2) (3 074 salles) : 12 400 000 $ (-40%) (38 812 000 $)
5. Diary of a Wimpy Kid (sem 2) (3 083 salles) : 10 000 000 $ (-55%) (35 776 000 $)
6. Trop belle ! (sem 3) (2 432 salles) : 3 526 000 $ (-39%) (25 601 000 $)
7. Green Zone (sem 3) (2 557 salles) : 3 350 000 $ (-45%) (30 440 000 $)
8. Shutter Island (sem 6) (2 123 salles) : 3 175 000 $ (-33%) (120 600 000 $)
9. Repo Men(sem 2) (2 519 salles) : 3 048 000 $ (-50%) (11 342 000 $)
10. Our family wedding (sem 3) (1 132 salles) : 2 200 000 $ (-41%) (16 785 000 $)

Les Promesses de l'ombre 2?

Sur le point de rempiler ensemble sur The Talking Cure, le réalisateur David Cronenberg et le comédien Viggo Mortensen réfléchissent déjà à une quatrième collaboration. Quatrième et pas des moindres puisqu'on parle d'une suite aux Promesses de l'ombre.

Producteur de l'original, Paul Webster confirme que Steve Knight s'attèle en ce moment même pour continuer la mission d'infiltration de l'agent Nikolaï dans la mafia russe londonienne. Sous quelle forme ? Il est encore trop tôt pour le dire.

Une séquelle est-elle forcément utile ? Non mais si Cronenberg donne son consentement pour repasser derrière la caméra, c'est que le projet ne peut pas être si inintéressant qu'il pourrait l'être en d'autres mains.

La production pourrait démarrer l'hiver prochain.

mercredi 10 mars 2010

Les Oscars 2010

Voici les grands gagnants du gala des oscars 2010

Meilleur film : The Hurt Locker
Meilleure actrice : Sandra Bullock (The Blind Side)
Meilleur acteur : Jeff Bridges (Crazy Heart)
Meilleure réalisation : Kathryn Bigelow
Meilleur acteur dans un second rôle : Christoph Waltz (Inglourious Basterds)
Meilleure actrice dans un second rôle : Mo'Nique (Precious)
Meilleur film d'animation : Up
Meilleur scénario original : The Hurt Locker
Meilleur scénario adapté : Precious: Based on The Novel Push by Sapphire
Meilleure direction artistique : Avatar
Meilleurs costumes : The Young Victoria
Meilleur son : The Hurt Locker
Meilleur maquillage : Star Trek
Meilleure direction photo : Avatar
Meilleur scénario original : The Hurt Locker
Meilleur court métrage d'animation : Logorama